Le conte de bout en train

  
Ensemble, nous créons notre conte. nous avons imaginé nos animaux merveilleux et nos créatures effrayantes.
Le dragon d'Océanie :
Il n'avait pas 5 ans et ses ailes ne cessaient de grandir. Pendant sa croissance, il mordillait le bout de sa queue, il s'ennuyait et rêvait d'être enfin mâture. Malheureusement, il lui restait encore quelques bonnes années, on ne devient pas un vaillant dragon d'Océanie du jour au lendemain. 
J'étais assise sur le bord d'une falaise, je m'étais coiffée de mon petit bonnet préféré aux étoiles nées dans les fins fonds de Stargal, la forêt de Pand'or.  J'aimais le porter car il m'inspirait sans cesse. J'attendais que ma dragonne devienne adulte et il me fallait attendre. Les beaux jours arrivaient et ma dragonne ne cessait de voltiger par de petits bonds autour de moi. Mais j'avais vu ses ailes grandir, elles qui se déployaient de jour en jour avec force et beauté. Mais ce jour-là, je remarquai une tâche colorée différente, une tâche scintillante très orangée illuminée par les rais du soleil. Et c'est à ce moment, que je compris. 
"Oh la voici qui s'envole, Dragonne, ma Dragonne bien aimée, reviens-moi je t'en prie"
La voici partie, au dessus des surfaces de l'eau, secouée par ses vagues et bleu azur de son ciel clair et profond. Je fixe autant que je peux, les tréfonds de l'horizon mais rien, même pas un petit point noir. Je suis triste, Dragonne est partie, ma Dragonne bien aimée, moi qui aie attendu tant d'années à la voir grandir et attendre.
Je rentre chez moi, court dans ma chambre et jette le bonnet au sol, lui, mon préféré. Maman m'appelle et sa voix douce me réconforte. Elle n'a pas besoin de savoir, elle m'avait vu courir et jeter mon bonnet. Cela suffisait pour comprendre. Elle me sert une soupe et me sourit. J'ai le coeur en peine. Maman vient s'asseoir à côté de moi et m'embrasse. Sa bienveillance est un cadeau, et elle me murmure des mots de gentillesse. Elle me dit "Un jour, toi aussi tu seras grande et je serai heureuse de te voir vivre. Ma maison et mon coeur seront toujours ouverts."
Alors je cours dans ma chambre  et commence à fabriquer une amulette remplie d'étoiles de Stargal, là où j'avais trouvé l'œuf. 
Et chaque jour, je mettais une nouvelle étoile pour remplir mon amulette que je portais sur moi. Elle me réchauffait le coeur. Des souvenirs me traversaient l'esprit, et chaque jour je me rendais à la falaise là où je perdis de vue ma Dragonne chérie. 
Un jour, dans la grande forêt de Pand'Or, j'ai rencontré une femme aux cheveux longs,très longs, qui touchaient ses talons, et son visage était radieux, beau, apaisant, rassurant, elle paraissait vieille sans l'être. Tout son être vibrait de lumière intérieure, une sagesse dirons-nous. Elle m'appela 
- "Christie, Christie ! Viens mon enfant, toi, le trésor au dragon ! Je dois te confier les secrets de la forêt. Par une nouvelle lune bleue, rassemble toutes tes étoiles, et prends celle-ci." Elle me tend alors une étoile luminescente au vert éclatant. Je pris l'étoile. Elle continue à me dire :
-"enfant de lumière, retrouve ton dragon près de la falaise et glisse dans sa gueule cette étoile, et ainsi ensemble, vous ferez route vers de nouvelles aventures. Va, rentre chez toi ".
Je me suis endormie paisible et heureuse, attendant la lune bleue.


Commentaires